Le chat noir
"Je suis le diable. Le diable. Personne n'en doit douter. Il n'y a qu'à me voir, d'ailleurs. Regardez-moi, si vous l'osez ! Noir, d'un noir roussi par les feux de la géhenne, les yeux vert poison, veinés de brun comme la fleur de la jusquiame. J'ai des cornes de poils blancs, raides qui fusent hors de mes oreilles et des griffes, des griffes, des griffes. Combien de griffes ? Je ne sais pas, cent mille peut être. J'ai une queue plantée de travers, maigre, mobile, impérieuse, expressive - pour tout dire, diabolique !"
(Colette, Poum)
							
							
							
							
							
							
							
							Dans les pays 
							européens, le chat noir est toujours marqué par une 
							vieille superstition venue du Moyen Age. Cette 
							superstition est tenace et la vue d’un chat noir est 
							encore aujourd’hui ressentie comme un mauvais 
							présage.
							
							
							
							
							Le chat noir : du héros au martyr
							
							
							
							
							La multiplication du 
							nombre de races de chats domestiques est un 
							phénomène récent qui remonte à peine à une centaine 
							d’années.
							L’Européen est une race qui comporte de multiples 
							variétés, résultat d’une sélection, parmi nos chats 
							de gouttières.
							L’Européen noir est considéré comme un chat 
							porte-bonheur par les Britanniques. Ce chat a une 
							robe d’un noir profond et possède des yeux orange 
							foncé ou cuivre.
							Mais, si ce chat représente parfaitement le malin, 
							ce n’est pas lui qui est l’origine de la légende.
							
							A l’origine, le chat est un félin sauvage. En 
							Europe, le chat sauvage d’Eurasie (Felis sylvestris) 
							était autrefois très répandu.
							Les yeux vert-doré du chat sauvage lui ont valu 
							d’être persécuté au Moyen Age, tout comme les hommes 
							ayant des yeux verts et des cheveux roux, signes de 
							relation avec le diable.
							Les Romains adoptèrent le chat qu’ils appelaient 
							felis ou catus. Certaines légions romaines 
							arboraient son effigie sur leur bannière, 
							symbolisant l’indépendance.
							Ce sont peut-être elles qui introduisirent le chat 
							en Gaule.
							
							Il est probable que les Croisés ont ramené de 
							nombreux chats pour lutter contre les invasions de 
							rats noirs qu’ils avaient eux-mêmes importés sur 
							leurs bateaux en revenant d’Orient.
							
							Le chat se propagea. Il devint alors le protecteur 
							de l’homme car il décimait les rats porteurs de la 
							peste.
							Pendant les grandes épidémies, le chat était un 
							allié précieux. Pourtant, loin d’être adulé, en 
							Europe, il fut assimilé par l’Églisetg à des croyances 
							diaboliques.
							
							
							
							
							
							
							
							
							Croisade contre le chat noir
							
							
							
							
							Dès le Moyen Age, 
							l’Inquisition et l’Eglise traquèrent le chat de 
							couleur noir. Elles l’associaient aux sorcières, 
							elles-mêmes victimes de la persécution chrétienne.
							
							L’Eglise voulait lutter contre les rites païens, 
							encore très ancrés et inventa le chat démoniaque.
							Ce chat symbolisait le monde des ténèbres qui 
							éloignait le bon chrétien du droit chemin. On le 
							soupçonnait des pires forfaits. Il participait à des 
							sabbats mystérieux en compagnie du diable. C’était 
							donc la parfaite représentation de Satan.
							
							A cette époque, il était souvent mêlé à des procès 
							de sorcellerie. Dans le procès des Templiers, il est 
							fait mention d’adoration de Lucifer qui 
							apparaissaient à ses adeptes sous la forme d’un 
							chat.
							
							En 1561, un procès eut lieu où l’on accusa des 
							femmes de se transformer en chattes pour tenir leurs 
							sabbats.
							Ces procès se finissaient toujours par la mort des 
							accusés mais également des pauvres animaux. Ces 
							derniers étaient jugés comme des personnes.
							
							Il est évident que l’Eglise avait trouvé, là, un 
							bouc émissaire idéal pour lutter contre ses ennemis 
							et frapper l’imaginaire populaire qui avait besoin 
							d’une victime en chair et en os pour croire au 
							Malin.                            
							
							
							
							
							
							Obscurantisme et cruauté
							
							
							
							
							Le chat, surtout 
							quand sa robe était noire, attira tout au long du 
							Moyen Age un déchaînement de violence.
							Il devint la victime de la cruauté collective. Dans 
							de nombreuses villes d’Europe, souvent en période de 
							Carême, ont organisait des bûchers pour y sacrifier 
							des centaines de chats.
							
							Les malheureux chats étaient suspendus par la foule 
							en haut d’un mât, sur le bûcher ou jetés dans des 
							paniers d’osier au milieu du brasier.
							
							Quand le rituel était terminé, chacun prenait une 
							poignée de cendre pour la répandre dans sa maison et 
							dans les champs, afin de se préserver de la disette 
							et des épidémies.
							
							La ville de Metz pratiqua ce type d’autodafé pour 
							les feux de la Saint Jean jusqu’en 1777.
							
							Le roi de France, lui-même, participa jusqu’au 18e 
							siècle à ces autodafés de chats qui se déroulaient 
							sur la place de Grève.
							Le roi devait enflammer le tas de fagots au-dessus 
							duquel était accroché un sac rempli de chats.
							Le martyr public des chats ne fut interdit que sous 
							louis XV.
							
							
							
							
							L’Europe en plein délire
							
							
							
							Cette cruauté stupide 
							envers les chats ne concerne pas que la France. A 
							travers toute l’Europe, des rites sacrificiels 
							étaient organisés.
							
							En Belgique, le sinistre « Kattestoët » ou « jets de 
							chats » s’est poursuivi jusqu’en 1817. Le bourreau 
							jetait du haut de la tour trois chats vivants. Si 
							l’un des chats survivait à la chute, il était 
							poursuivi par la foule hystérique jusqu’à ce que 
							mort s’ensuive.
							
							On a découvert un groupe de chats momifiés, emmuré 
							dans une aile de la Tour de Londres. En effet, on 
							emmurait souvent des chats vivants, dans une maison 
							ou un édifice, pour s’attirer les faveurs de Dieu et 
							conjurer les maléfices.
							
							
							
							
							La réhabilitation du chat
							
							
							
							En Europe, c’est au 
							18e siècle que les mentalités commencent à évoluer 
							lentement. Cette évolution est sans doute due à 
							l’importation d’Orient de chats Angoras et Persans 
							dont étaient friands les nobles de la cour à 
							Versailles.
							
							Louis XV avait une passion pour les chats et cet 
							engouement s’étendit au royaume.
							Le Chat Botté, conte de Charles Perrault a également 
							favorisé la réhabilitation du chat. Il devient peu à 
							peu un compagnon et n’est plus cantonné aux 
							campagnes.
							
							En 1765, on fonde l’école vétérinaire de 
							Maisons-Alfort. C’est une véritable révolution car 
							l’idée de soigner un animal est tout à fait 
							nouvelle.
							L’étude du monde animal marque la fin de plusieurs 
							siècles d’obscurantisme où l’animal était méprisé et 
							sans âme.
							
							Il est amusant de constater que Napoléon détestait 
							les chats. Sous son influence, le code civil définit 
							juridiquement le chat comme un meuble.
							Avant une bataille, la vue d’un chat provoquait chez 
							lui une véritable crise d’allergie. Hitler éprouvait 
							à leur encontre ne véritable phobie.
							
							De même, bien avant Napoléon, Jules César ne 
							supportait pas la présence d’un chat.
							
							Le 19e siècle fut l’ère de la rédemption du chat. 
							Tout au long de ce siècle, le chat domestique va 
							conquérir sa place dans les foyers.
							
							C’est un Anglais qui établit la première 
							classification des races connues de chats qui va 
							servir de référence à toutes les expositions à 
							partir de 1925.
							
							Le chat de gouttière, appelé chat européen, s’est vu 
							récemment reconnu comme race à part entière.
							Notre chat noir aux yeux orange est aujourd’hui une 
							star. 
							
							
							Un très joli site consacré aux chats noirs:
Les chats noirs du Collier de Perle
							.jpg)
Miracle venue de Bulgarie et qui n'a plus que deux pattes.
Découvrez sa page Facebook:
https://www.facebook.com/Miracle.deux.pattes/
							.jpg)
Moh paraplégique (Décédé).
							
							     
							  
							
Champollion (Décédé) Nori (Décédé)
							
							
Nirvana ( décédée)
							
							
Néo ( décédé)
							
							
Nénette (Adoptée)
							
							
Tahiti (Décédée)
							
							
Les chats noirs de nos amis
							 
  
							
La jolie Myrtille à Gaëlle
							
							  
							
Petite Minuce à Nicole B.
							
							
Lilou à Brigitte A.


 
							

  




